La production de pétrole brut au Nigeria devrait continuer à baisser car les travaux de réparation du terminal de Forcados sont loin d’être terminés. Ce terminal pétrolier stratégique est toujours en cours de réparation et il est prévu que les travaux de maintenance se poursuivent jusqu’en septembre. Un tuyau sous-marin du terminal de Forcados a été gravement endommagé, ce qui explique en partie les pénuries de flux d’approvisionnement, qui ont entraîné une réduction significative des exportations de pétrole brut à partir du terminal. On estime que le terminal de Forcados a provoqué une réduction de ‘approvisionnement en pétrole brut, à hauteur de 260 000 barils. La fermeture de cette installation fait suite à des rapports faisant état d’un « sheen » à proximité immédiate du terminal. Jusqu’à présent, certaines des installations des lieux en ont subi les conséquences négatives. Le terminal de Forcados est actuellement exploité par la Shell Petroleum Company (SPDC). Le terminal de Forcados n’est pas le seul à avoir été cloué au sol. En effet, le terminal de Bonny a également été mis à l’arrêt en raison de la situation de force majeure. À ce jour, les pertes du terminal sont estimées à 3,6 millions de barils pour le seul mois de juillet. Le secteur pétrolier nigérian a été gravement touché par les vols de pétrole et le vandalisme des oléoducs, et tous les efforts déployés par le gouvernement et les agences de sécurité pour résoudre le problème n’ont pas encore donné les résultats escomptés. De nombreux opérateurs de l’industrie pétrolière se sont plaints du fait qu’ils recevaient moins de 5 % du volume

de brut par l’oléoduc Trans Niger (TNP). La réduction massive de l’approvisionnement par le TNP est perçue comme étant le reflet de la réduction des investissements dans le secteur pétrolier et gazier nigérian. Depuis le mois de juin, le TNP, qui achemine 180 000 barils par jour, a cessé de livrer du pétrole en raison du phénomène alarmant des vols de pétrole. La situation s’est encore aggravée lorsque les expéditions, qui
devaient reprendre au mois d’octobre, ont été interrompues à Bras, où une force majeure est en vigueur depuis juillet, selon un nouveau rapport de Bloomberg. En effet, la quantité de pétrole parvenant au terminal a considérablement diminué en raison du vandalisme des oléoducs et de l’avitaillement illégal. Au mois de mars, le Ministre d’État aux ressources pétrolières avait indiqué que les faibles investissements dans le secteur pétrolier et gazier ainsi que le retrait de certaines multinationales productrices de pétrole affectent gravement la capacité du Nigeria à atteindre le quota de production de pétrole. Il a en outre
ndiqué que les problèmes de sécurité dans le secteur pétrolier et gazier étaient une autre raison pour laquelle le secteur ne connaissait pas de croissance significative. Plus récemment encore, la volonté de répondre aux préoccupations liées au changement climatique et la montée en puissance de l’intérêt pour les énergies renouvelables chez les partisans du changement climatique ont davantage réduit les investissements et le financement de l’industrie.