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Hausse des activités de forage en Mer

L'évolution de la demande mondiale de pétrole au cours
des prochaines décennies de transition énergétique sera
un facteur clé de la rentabilité des futurs champs
pétroliers offshore.
À l'heure actuelle, les sociétés d'exploration et de
production ne délaissent pas le pétrole offshore. Au
contraire, elles cherchent à développer des projets qui
permettent de pomper du pétrole pendant des années,
voire des décennies, à des coûts inférieurs à ceux des
autres types d'exploitation pétrolière. De manière
générale, les coûts de rentabilité de l'offshore sont
inférieurs à ceux de l'onshore.
Le seuil de rentabilité moyen pondéré par les ressources
en équivalent Brent pour la production des projets
offshore mondiaux est inférieur à celui des projets
onshore mondiaux déjà en production. En ce qui
concerne les projets en cours de développement,
l'offshore mondial devance à nouveau l'onshore
mondial en termes de coûts de rentabilité inférieurs.
Selon la méthodologie, le seuil de rentabilité est le prix
réel flat du pétrole auquel la poursuite de l'exploitation
des actifs est commercialement viable.
Le projet Bay du Nord au large de Terre-Neuve-et-
Navires de forage de pétrole en haute mer
Labrador, mené par la société norvégienne Equinor, un
La crise énergétique actuelle en Europe a confirmé la projet qui pourrait bientôt faire l'objet d'une décision
nécessité pour le monde de disposer de grands volumes finale d'investissement (FID), est si loin des côtes
de combustibles fossiles. Il en résulte une croissance canadiennes qu'il tombe dans les eaux internationales
attendue des forages et des projets pétroliers et gaziers et obligerait le Canada à payer des redevances aux
offshore dans les années à venir. Nations unies en fonction de la production du projet.
Les principaux groupes pétroliers ont en effet approuvé Tout en annonçant qu'elle se retirait des sables
un plus grand nombre de projets offshore, y compris bitumineux du Canada, BP, la supermajor britannique, a
des sites de production qui se trouveraient dans les eaux également racheté la participation de 35 % de Cenovus
internationales. Energy dans le projet Bay du Nord, car elle se concentre
Ces sociétés sont à la recherche de ressources offshore sur une éventuelle croissance offshore future au
massives dont la mise en service nécessiterait Canada.
d'importantes dépenses en capital. Les projets offshore Starlee Sykes, vice-présidente principale de BP pour le
pourraient produire du pétrole pendant de nombreuses Golfe du Mexique et le Canada, a commenté l'accord en
décennies à un coût moindre en raison de l'ampleur de juin : "Il s'agit d'une étape importante dans nos plans
ces développements massifs. Ceci, dans un contexte de visant à créer une entreprise plus concentrée, plus
volonté de transition énergétique et d'investissements résiliente et plus compétitive au Canada. Bay du Nord
dans des solutions énergétiques plus propres par la ajoutera une superficie importante et une ressource
plupart des grandes compagnies pétrolières. découverte à notre portefeuille existant au large de
Il va de soi que l'intensification du forage en mer se Terre-Neuve-et-Labrador."
heurte à une forte résistance de la part des organisa- Le Westwood Global Energy Group estime que les
tions environnementales, qui veulent que les majors dépenses mondiales d'ingénierie, d'approvisionnement
mettent fin au forage, et qui alertent également sur et de construction (EPC) dans le secteur du pétrole et du
d'éventuelles marées noires qui mettraient en péril gaz offshore devraient atteindre 276 milliards de dollars
l'environnement. entre 2022 et 2026.

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