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Financement de l’adaptation au changement climatique
             En  guise  de  conclusion  à  la  semaine  africaine  sur  le
             climat,  Nigel  Topping  et  le  docteur  égyptien  Mahmoud
             Mohieldin dans une déclaration commune, ont affirmé :'
             “il  n'est  pas  réaliste  de  vouloir  agir  sur  le  climat  sans
             tenir  compte  du  contexte  global  de  l'agenda  du
             développement  durable,  de  la  pauvreté,  de  la  faim,  de
             l'emploi  et  de  l'autonomisation  des  femmes.  La
             mobilisation  du  financement  climatique  en  Afrique  est
             cruciale pour créer de réels progrès.”
             Ce qui ressort de cette conclusion, c'est que la prochaine
             conférence  des  parties  devrait  être  celle  de  la  mise  en
             œuvre  des  financements  promis.  La  banque  mondiale
             estime d’ailleurs que l'Afrique aura besoin entre 2020 et
             2030 d’au moins 1600 milliards de dollars pour faire face
             aux  effets  du  changement  climatique.  Le  consensus  en
             2015 à Paris a établi que les principaux pays pollueurs
             devraient décaisser les fonds nécessaires à l’adaptation
             climatique.  Force  est  de  constater  à  ce  jour  que  les
             nations les plus pollueurs n’ont mis à disposition qu’une
                                                                                  Bannière reclamant la justice climatique
             infirme  partie  du  financement  promis.  Pour  les
             participants à la semaine africaine sur le climat, l’accent
             devrait être mis lors de la COP 27 sur l'accélération des  Limiter le réchauffement climatique à 2 degrés à la fin
             activités du fond vert pour le climat.            du siècle : l’objectif ambitieux de la COP 21.
             L’autre engagement fort des pays pollueurs à la COP 21  Si   l’on   en   croit   les   experts   du   groupe
             était de limiter l’effet de leur économie sur le climat.  intergouvernemental  sur  le  climat  (le  GIEC),  une
                                                               augmentation  de  2  degrés  de  la  température  moyenne
                                                               sur  terre  à  la  fin  du  siècle  pourrait  avoir  des  effets
                                                               graves sur tous les modes de vies au monde. En Afrique,
                                                               cela  se  traduit  par  des  inondations  plus  violentes,  des
                                                               épisodes de sécheresses plus longs et plus fréquents ou
                                                               encore  une  montée  des  eaux.  Ce  dernier  phénomène
                                                               menace l’existence de grandes villes côtières africaines
                                                               comme Dakar ou Cotonou ou de pays insulaires comme
                                                               le Cap-Vert.
                                                               Pour éviter cette situation catastrophique, les principaux
                                                               pays pollueurs se sont engagés lors de la COP 21 en 2015
                                                               à  Paris  à  tendre  sur  la  base  du  volontariat  vers  la
                                                               neutralité  carbone.  Ce  concept  indique  qu’une  nation
                                                               s’engage  à  capter  au  moins  voir  plus  de  CO2  que  ce
                                                               qu’elle  émet  en  une  année.  Force  est  de  constater  que
                                                               plusieurs années après la prise de cet engagement, les
                                                               efforts  pour  l’atteindre  sont  très  timides.  La  semaine
                                                               africaine sur le climat incite les représentants africains
                                                               à  parler  d’une  même  voix  pour  pousser  les  pays
                                                               pollueurs  à  accélérer  leur  marche  vers  la  neutralité
                                                               carbone.
                                                               Les discussions du forum sur le climat au Gabon ont fixé
                                                               les objectifs de l’Afrique pour la COP 27. Une conférence
                                                               qui,  espère  les  dirigeants  africains,  portera  sur  les
                                                               actions  et  les  solutions  concrètes  et  moins  sur  des
                                                               engagements non contraignants.
                             La ville du Caire en Egypte acceuille la COP 27

             Transition énergétique                                                                       69
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