Les tensions géopolitiques mondiales et le conflit entre l’Ukraine et la Russie qui s’en est suivi ont déclenché une crise énergétique. La crise énergétique s’est intensifiée dans le monde, notamment en Europe. Avec la guerre Ukraine/Russie qui fait rage, l’Europe cherche activement des alternatives à l’énergie russe. Sur le marché actuel des carburants, la concurrence est féroce.
Tous les contrats mondiaux de GNL à long terme sont bouclés jusqu’en 2026, selon une enquête japonaise citée par Bloomberg. De nombreux acheteurs asiatiques ont été écartés du marché cette année par les prix spot élevés du GNL en raison de la concurrence de l’Europe, qui est devenue la principale destination du GNL spot importé des États-Unis. De plus en plus d’acheteurs recherchent des contrats à long terme en raison de la volatilité et des incertitudes du marché, ainsi que des préoccupations en matière de sécurité énergétique. Il est possible que la course à l’approvisionnement en GNL conduise à de nouveaux projets, mais il est peu probable que de nouveaux approvisionnements en gaz naturel liquéfié commencent avant au moins 2026. Pendant ce temps, l’Europe et l’Asie se livreront à une concurrence féroce pour des approvisionnements limités en GNL jusqu’après 2026. Les prix vont donc continuer à grimper d’ici là.
Alors que la Chine était le plus grand importateur mondial de GNL l’année dernière, le Japon est sur le point de récupérer le titre. À la suite de multiples revers, le statut de la Chine a changé : confinements liés au Covid, baisse de la demande industrielle et ralentissement de la croissance économique. Cependant, la Chine tente de se remettre de ses difficultés. Dans un récent accord de GNL avec le Qatar, les Chinois ont conclu l’un des plus importants contrats de GNL de l’histoire, d’une valeur estimée à 60 milliards de dollars. En raison des pénuries liées à la guerre Russo-Ukrainienne, Pékin se prépare à des décennies de sécurité énergétique grâce à cet accord historique. Qatar Energy, la compagnie pétrolière publique, enverra à China Petroleum and Chemical Corporation (SINOPEC) quatre millions de tonnes de GNL par an à partir de 2026 dans le cadre d’un accord qui devrait durer 27 ans. En plus d’être le plus long contrat d’approvisionnement en GNL jamais signé par la Chine, c’est aussi l’un des plus gros contrats en termes de volume. Les prix de l’énergie ont grimpé en flèche dans le monde entier, en particulier en Europe, alors que les nations se bousculent pour sécuriser les approvisionnements du Qatar et des États-Unis. Dans un avenir prévisible, les approvisionnements existants en gazoduc et en GNL sont déjà épuisés, et l’accord Qatar-Chine devrait augmenter le prix du carburant.