La Chambre de Commerce et d’Industrie de Lagos (LCCI) a organisé une conférence intitulée « Dialogue public privé sur le vol de pétrole brut et les raffineries modulaires artisanales » à Lagos, où Gbenga Komolafe, Directeur Général de la Nigerian Upstream Petroleum Regulatory Commission (NUPRC) est revenu sur le problème du vol de pétrole qui est désormais une véritable menace.
Le Nigeria a perdu au moins un milliard de dollars au cours du premier trimestre de 2022 en raison du vol de pétrole. La moyenne estimée de 103 000 barils enregistrée en 2021 s’est aggravée et ce chiffre s’élève à 120 000 barils au premier trimestre 2022. Il a précisé que la production moyenne quotidienne en 2021 était de 1,5 million de barils, alors que la production nationale conseillée par la NUPRC était de 2,2 millions de barils par jour. « Par conséquent, seulement 58 % du taux technique a été atteint en 2021 et la même performance s’est poursuivie en 2022, d’où la nécessité de déployer des efforts concertés dans tous les domaines afin d’endiguer cette tendance », a-t-il déclaré. « Malheureusement, la quantité de pétrole reçue aux terminaux indique que plus d’un million de barils de
pétrole sont perdus à cause du vol de pétrole brut, ce qui représente une perte d’un milliard de dollars au premier trimestre de 2022. »

Le directeur général a en outre observé que l’effet de l’énorme quantité de vol de pétrole dans le secteur a conduit à la déclaration de la force majeure, suite à une perte massive de la richesse nationale, des dommages importants à l’environnement en raison du vandalisme des oléoducs, un environnement commercial hostile avec l’ingérence du militantisme dans le secteur du pétrole et du gaz a eu pour résultat d’envoyer des signaux négatifs aux investisseurs étrangers intéressés par le secteur amont nigérian. Cet environnement commercial hostile et dangereux a entraîné la fermeture des installations de production par de nombreux opérateurs du secteur en amont, qui ont délibérément refusé d’accroître leurs investissements dans ce secteur. Ainsi, la faible production de pétrole dans le secteur s’est encore accentuée et a impacté la production de gaz pour l’exportation et l’utilisation domestique, causant de fait, une augmentation significative du prix du gaz sur le marché domestique. Inévitablement, les consommateurs de gaz se plaignent de la forte augmentation du prix du gaz. Lors de son intervention, il a déclaré que la commission avait déployé des efforts concertés et intentionnels pour relever et atténuer les défis auxquels est confronté le secteur pétrolier et gazier afin de s’assurer que ce dernier puisse atteindre un objectif de production de 3,2 millions de barils par jour en trois ans.