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La politique du zéro covid en Chine: Le remède serait-il pire que le mal ?

La ville de Shanghai en Chine

Les images de Shanghai, ville désormais fantôme, n'ont échappé à personne. Depuis fin mars, la capitale
économique et financière de la Chine est confinée. La colère des 25 millions d’âmes qui peuplent la ville a
trouvé un écho sur les réseaux sociaux. Certains habitants, n’ont pas hésité en effet à y partager leurs
quotidiens liés entre autres aux difficultés d’approvisionnement en produit frais et aux limites d' accès aux
soins médicaux hors Covid. Sans compter l'envoi des personnes positives au COVID en centre de
quarantaine, qui a suscité un certain émoi. Shanghai est devenu en deux mois le symbole de la politique
jusqu’au boutiste mené par la Chine en matière d’éradication du Covid.
Alors que la ville tourne aux ralentis, les investisseurs et les chefs d’entreprises semblent s’impatienter. En
effet, les introductions en bourses sont désormais impossibles en raison des fermetures administratives. Les
traders contraints de télétravailler sont moins productifs qu'à l'accoutumé et doivent favoriser les grosses
transactions au détriment des plus petites. Résultat des courses, le niveau des liquidités est particulièrement
bas et les coûts d’emprunt excessivement élevés. Après huit semaines de confinement, le vice maire de
Shanghai a annoncé une réouverture par étapes des commerces à compter du lundi 16 mai.
Il n’est pas certain que ces mesures d’allégement rassurent pour autant les observateurs. Car de manière
assez mécanique, chaque réouverture est nécessairement succédée par une nouvelle flambée des infections.
La Chine en s’entêtant à appliquer une politique du zéro Covid prend le risque de s’enfermer dans un cercle
vicieux de confinement - réouverture- flambée des cas - re confinement. Il n’est d’ailleurs pas prouvé que les
mesures de restrictions actuelles conduisent à l’éradication totale du virus.
Pourtant c’est désormais le risque de confinement qui plane sur Pékin, inquiétant un peu plus les
économistes. En effet depuis deux semaines, la ville multiplie les mesures préventives pour éviter ce qui
serait perçu comme un revers politique et économique tragique. Les Pékinois travaillent désormais depuis
chez eux. Cette situation pénalise de manière préoccupante l’activité économique du pays. Dans cette
perspective, difficile de savoir quand les commerces et les industries repartiront réellement.

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