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Un avenir trouble pour l'énergie africaine






































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             Alors  que  les  nations  développées  délaissent  progressivement  les  combustibles  fossiles,  les  nations  africaines
             découvrent d'importantes réserves de pétrole et de gaz.
             Ces découvertes surviennent à un moment où aucun de ces pays ne peut aborder seul les aspects de la production, de
             la transformation et de la distribution.
             Pour l'exploration, l'extraction, la transformation et la distribution de leurs ressources naturelles, les nations africaines
             doivent compter sur l'aide des pays développés ou des compagnies pétrolières internationales.
             Par ailleurs, nous constatons une certaine volatilité dans le classement du premier producteur de pétrole africain.
             L'Angola a perdu la première place après avoir remplacé le Nigeria comme leader africain après seulement un mois. La
             Libye, qui a ouvert la voie à l'époque des années glorieuses de Kadhafi, est désormais le numéro un.
             L'Afrique  a  connu  des  difficultés  considérables  en  matière  de  sécurité  pendant  des  années  après  l'assassinat  du
             flamboyant et charismatique panafricaniste.
             Quelques raisons sont à l'origine de cette situation malheureuse :
                Il a fallu beaucoup trop de temps aux premiers producteurs de pétrole et de gaz pour comprendre comment les
                ressources devaient être administrées. Dans certains cas, ce sont des firmes internationales, en collusion avec les
                dirigeants des producteurs africains, qui ont tiré le plus grand profit de l'exploitation de l'or noir, tandis que les
                populations vivaient d'espoir.
                Les revenus qui découlent du précieux liquide n'ont pas vraiment servi à créer de nouvelles filières qui auraient
                permis de créer plus d'emplois et de réduire de manière significative la pauvreté.
                Une partie de ces recettes aurait aussi dû être réinvesties dans la recherche et le développement (R&D) pour mieux
                anticiper la dépendance vis-à-vis des partenaires extérieurs.
                À l'exception de NLNG Bonny Island, aucun transfert de technologie n'a contribué à réduire la dépendance vis-à-vis
                de sources extérieures.
                Aucune loi adéquate n'était en place pour réglementer l'industrie et définir les termes de la collaboration.
                Pour que la société devienne moins dépendante de cette seule source de revenus, les recettes pétrolières auraient
                dû être réinvesties dans de nouveaux secteurs.
             Tous les facteurs évoqués ci-dessus rendent très difficile toute prévision de l'avenir de l'énergie en Afrique.

             Afrique                                                                                       31
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