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Un modèle qui court le risque d'être inopérant
             Dans cette perspective, nul besoin de préciser que ce concept rencontre des oppositions à juste titre. Or il ne
             suffit  pas  uniquement  d’évaluer  la  faisabilité  du  modèle  de  transition  énergétique  mais  également  la
             capacité d’adhésion qu’il est susceptible de susciter. Comment envisager raisonnablement qu’un modèle
             reposant sur un postulat de départ injuste suscite l’adhésion réelle des populations à l’échelle mondiale?
             Autrement dit, pourquoi les africains qui n’ont pas contribué de la même manière que les européens aux
             problématiques  écologiques  actuelles  devraient  faire  les  frais  d’une  transition  énergétique  brutale?
             Pourquoi devraient-ils renoncer aux opportunités de développement économique qui s’offrent à eux?
             Si nous souhaitons réussir la transition énergétique plus que jamais nous avons besoin d’une participation
             de tous les états, d’une émulation démocratique et de l'adhésion de tous aux mécanismes de décision. C’est
             la condition nécessaire au succès de la transition.
             Dans un souci non seulement d'efficacité mais également de justice on ne peut pas refuser de tenir compte
             de l’avis des africains alors que des gisements de ressources non renouvelables sont découverts chaque jour
             . L'Afrique a contribué à la pollution mondiale à hauteur de seulement 3%. Au nom de quoi le continent
             devrait exécuter aveuglément des mesures imposées.
             Il ne s’agit pas de dire que la pollution ne nous impacte pas. Au contraire, nous faisons déjà les frais en
             Afrique des conséquences du réchauffement climatique: désertification, famine, réfugiés climatiques , etc.
             Allons nous, alors que nous avons la possibilité de prendre notre destin en main, subir et exécuter des
             projets qui ont été conçus sans notre assentiment? Nous devons éviter deux écueils. Le premier serait de ne
             rien faire par peur ou par incapacité à dépasser les blocages. Le second serait de choisir d’exécuter sans
             discernement les normes imposées par l’occident et disloquer nos économies et nos sociétés. Relevons un
             défi inédit en choisissant une troisième voix, celle de la raison, de la réflexion et de la justice.













































                                             Carte du monde des émissions de dioxyde de carbone par pays ©Roke~commonswiki CC BY-SA 4.0



             Transition énergétique                                                                       57
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